La nourriture en egypte ancienne
Le pain comme la bière est la nourriture de base des égyptiens.”Pain et bière ” est une expression que l'on retrouve gravée en hieroglyphes dans tous les mastabas.Le pain
En règle générale tout égyptien sait faire son pain. Il existe cependant quelques boulangers.Tôt le matin, les hommes mettent du grain dans un grand mortier en pierre. Juste ce qu'il faut pour confectionner les pains de la journée. En cadence, ils le pilent avec de lourdes massues de deux coudées de long. Un travail harassant auquel succède le tamisage effectué par les femmes. Cette opération est plus délicate car il faut mettre de côté le son, destiné aux animaux et ne garder que la matière propre à être moulue.Les grains ainsi broyés et tamisés sont ensuite mis dans une meule, constituée de deux auges en pierre.A l'aide d'une grosse pierre, des femmes aplatissent les résidus de grains en les faisant rouler dans une des auges et chassent la farine obtenue dans la seconde auge. On tamise alors le contenu de l'auge à farine et on recommence autant de fois qu'il le faut pour obtenir une farine d'une finesse incomparable.Pendant que l'on prépare la farine, la femme du boulanger a pris des moules coniques et les dispose dans le four. Dès qu'elle juge la température des moules correcte, elle les places dans les trous d'une planche en bois. Le boulanger y verse la pâte qui vient d'être pétrie avec du levain.Il ne reste plus qu'à attendre que la cuisson se fasse.Pétrissage de la pâte
La bière : Boisson populaire
Dans l'Egypte ancienne, on boit de la bière ou Sikaru (pain liquide) en toute circonstance : aux champs, à bord des bateaux, dans les réceptions, dans les cabarets des villes. Elle fait aussi bien le bonheur de pharaon que celui du simple paysan.La bière égyptienne est élaborée avec du froment, de l'orge, et des dattes dont le sucre assure la fermentation du breuvage.Dans un four identique à celui du boulanger, le patron et ses aides versent les pâtons frais (petits pains) dans des moules brûlants. Les pâtons sont faits avec du froment ou de l'orge et ne doivent séjourner dans le four que le temps de faire dorer la croûte. L'intérieur doit rester cru.Les pains ainsi confectionnés sont émiettés dans une grande cuve remplie d'un liquide sucré, préparé avec de l'eau et des dattes. Un brasseur entre dans la cuve et piétine la préparation jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Au bout de quelques jours quand la fermentation a eu lieu, le contenu de la cuve est transvasé dans de grandes jarres. Une passoire retient les plus gros morceaux de pain gorgés de bière qu'un brasseur presse comme une éponge. Certains brasseurs procèdent même à un deuxième filtrage pou éliminer les miettes de pains restantes.La bière se conserve assez bien, elle est stockée dans des amphores fermées par un bouchon de paille et d'argile ou par une assiette et un peu de plâtre.Pour être consommée, la bière est versée dans des cruches de un ou deux litres.Les amateurs la boivent dans des gobelets en pierre, en métal ou en faïence. Les égyptiens aiment corser la bière avec des herbes et du sucre de datte pour en augmenter la saveur et le degré alcoolique.Jarre à bière
Le vin
Cette boisson était considérée au tant des pharaons comme un véritable nectar plus doux que le miel.Sous l'Ancien Empire le vin (erpi), est l'apanage des rois et seuls les égyptiens aisés peuvent se permettre d'en boire. Ils le font venir du Delta ou du Fayoum, régions privilégiées, ou des pays étrangers comme le Retenou ou la Palestine. Les traces les plus anciennes que l'on ait retrouvées en Egypte sont des sceaux figurant sur les bouchons d'amphores découvertes dans des tombeaux de la période prédynastique.Sous le Nouvel Empire, surtout à partir de la XIXème dynastie, le vin se démocratise et se répand dans tout le pays. L'Égypte devient un gros producteur et fait du commerce avec les autres pays méditerranéens.L'art de fabriquer le vin
Munies de couteaux à lames incurvées, les femmes coupent et cueillent les grappes de raisins noirs, et les jettent dans des hottes en osier.Le raisin est transporté jusqu'aux presses (de grandes cuves en bois d'acacias) où le raisin va fermenter. Les ouvriers entrent dans les cuves, piétinent les grappes. Après la fermentation, le raisin est pressée, enfermé dans des sacs percés dont les deux extrémités sont attachées à des perches.Les vinificateurs compressent alors les sacs au dessus d'un vase pour recueillir le précieux breuvage.Par la suite, ce vin est conservé dans des jarres scellées sur lesquelles on fait figurer la provenance, et la date de mise en jarre.Au temps de Ramsès, le commerce du vin est prospère et nombreux sont les bateaux qui circulent sur le Nil, transportant des jarres de vin.L'Egypte qui ne produit pas assez de ce nectar divin, l'importe de Phénicie, Syrie ou de Palestine.Conseil de lecture