Howard Carter
Né en 1874, fils d'un peintre animalier, dont il a hérité des talents de dessinateur, Howard Carter a dix-sept ans lorsqu'il est présenté à Percy Newberry, un jeune égyptologue de l'Egypt Exploration Fund, qui l'engage pour recopier à l'aquarelle les fresques des tombes de Beni Hassan.Puis, il enchaîne sur le temple funéraire de Montouhotep, à Deir el-Bahari. Immédiatement, le britannique est charmé par l'Egypte, et il se passionne pour les fouilles. Rapidement, le voici qui travaille aux côtés de Flinders Petrie, à Tell el-Amarna, mais, n'étant pas estimé par l'archéologue, réputé pour son caractère trempé, il est tout aussi vite remercié. I l va ensuite à Deir el-Bahari, afin de reproduire les bas-reliefs du temple d'Amon, érigé par Hatshepsout. Il rencontre Gaston Maspero, lequel semble apprécier Carter. En 1899, le français lui propose un poste d'inspecteur général des monuments en Haute-Égypte.Début 1905, un groupe de Français fortunés pénètrent de force dans le Sérapéum et, ne voyant rien, à cause de la trop grande obscurité des lieux, ont l'outrecuidance de réclamer qu'on leur rembourse les tickets d'entrée du site. Carter oppose un refus justifié, mais la discussion se transforme en bagarre. Les visiteurs portent plainte et Carter, refusant de s'excuser, se voit exclu du Service des Antiquités et retourne pour un temps à ses pinceaux.Lord Carnarvon, suite à un accident de voiture, souffrant de la poitrine, doit éviter le climat humide de l'Angleterre, et, depuis deux ans, fouille en amateur, sans grand succès. Il désire s'adjoindre les conseils d'un véritable homme de terrain. Maspero, qui regrette d'avoir dû se séparer de Carter, le présente à l'aristocrate anglais.Les deux anglais vont explorer la nécropole thébaine, sans résultat significatif. À partir de 1912, les voici dans le Delta, qu'ils doivent abandonner, suite à une invasion de cobras. En 1915, ils reprennent la concession, dont Theodore Davis a affirmé qu'elle avait livré tous ses secrets. Après que l'équipe eut exhumé des jarres et des sceaux au nom de Toutankhamon, Carter y cherche bientôt la tombe de ce souverain, près du soubassement rocheux de la Vallée des Rois, où il suppose qu'elle se trouve.
En 1922, les maigres découvertes n'ayant pas contribué à alléger les dépenses que doit supporte lord Carnarvon, celui annonce son intention d'arrêter. Carter demande de poursuivre une année de plus ; il affirme qu'il supportera le coût de cette année supplémentaire. Lord Carnarvon accepte de repartir pour un an, mais consent à financer cette dernière campagne.Carter, constatant que ses recherches proches du soubassement de la vallée sont infructueuses, reporte celles-ci sur un périmètre dont il constate que nul ne l'a jamais prospecté. Le 1er novembre, les fouilles commencent à l'endroit même où se trouvaient les huttes des ouvriers de Davis, lorsqu'il trouva la tombe de Ramsès IV. Carnarvon est en Angleterre, lorsque, le 4 novembre à l'aube, on dégage une marche, puis d'autres. Le soir, Carter est devant une porte inviolée, portant le sceau d'Anubis, annonciatrice qu'il se trouve devant la tombe d'un grand personnage.Pour le reste, les journalistes sur place, ayant besoin de produire des articles, feront naître la légende de la Malédiction du pharaon. Carnavon fut victime d'une septicémie, se blessant en se rasant sur une piqûre de moustique, tandis que de nombreux savants, déjà âgés au moment de la découverte, décédèrent par la suite. Pourtant, Carter qui fut le premier à pénétrer dans la tombe, s'éteignit 17 ans plus tard, triste et désabusé, sachant que jamais plus il n'éprouverait une excitation comparable à celle de 1922.
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